vendredi 11 juillet 2014

Méditation sur l'enfance

Tous les deux ans, la presqu'île célèbre  la navigation, c'est la semaine du golfe : cette année ce n'est pas le cas ! mais pour moi c'est la semaine de l'enfance, une semaine avec mes deux petits-fils, du matin au soir et du soir au matin !
On peut toujours dire que les grand-mères retrouvent leur jeunesse  avec  les jeunes pousses !
Me voilà mère-grand avec deux petits lutins qui aiment bien les histoires de loups !
Ils ne sont pas venus avec une galette et un petit pot de beurre, ils sont arrivés avec leurs yeux aussi doux que malicieux ...
Dire que les nuits sont longues  et que la vie d'une "mamm" habituée à ses grasses matinées serait mentir.
A moi les câlins et les bêtises !!!
A moi les nuits écourtées par les pleurs pour dents qui percent et pour fièvres ! Hé oui ! tout cela en deux jours et deux nuits ! Deux ! cela suffira ! pas quarante comme au carême !
Ce soir tout le monde dort. J'entends la respiration de mes petits choux, partis dans leurs rêves bleus.
Une grand-mère est comme un ange gardien : elle veille, tout sera doux et délicieux pour ses petits.
Ils peuvent se reposer en paix, dans la main de Dieu qui me les a confiés.
Je dois être à la hauteur et ne pas décevoir

lundi 7 juillet 2014

14 Mai 1961

Survivance, page 49

Je m'en souviens encore...
Ce matin fut un soir...
en ce jour dérisoire
quand du reposoir de son corps
la vie fit un signe à la mort.

Je m'en souviens encore...
ce matin fut un soir...
en ce jour de désespoir
qui fit la paix inaccessible
qui fit les mots indicibles.

Je m'en souviens encore...
Ce jour fut une nuit...
dans l'enfance finie
quand dans la maison immobile
respirer devint inutile.


Je m'en souviens encore...
Ce jour fut une nuit...
dans l'enfance trahie
à la fenêtre les pinsons
suspendirent jeux et chansons.

(...)

Les portes du temps


Elles ont fermé tant de rêves
les portes du temps...
Elles ont décliné mes amours
au passé...
Les portes du temps...
Et pourtant
les portes du temps
M'ont ouvert
les chemins de l'insolente rivière
Qui déborde des bénitiers
Elles m'ont ouvert les montagnes
Et leurs avalanches
Les collines et leurs torrents d'eau fraîche
les soleils couchants et leurs flamboiements...
Les portes du temps m'ont libérée
des horaires et des sonneries,
des comptes rendus et des compétences...
Les portes du temps m'ont embrassée
de leurs baisers fougueux
et de leurs étreintes de feu..
les portes du temps
M'ont laissée dormir
et la nuit
et le repos
Même sans tes bras
doucement aimés
 les portes du temps m'ont consolée
de ton absence
de tes élans et puis
les portes du temps
attendent ton retour
Ô
Amour infini
Amour absent
Amour espéré
Amour...